Du 30 juillet au 25 août

  • Pas un nuage pendant 1 mois et des températures comprises entre 30 et 40°
  • 481,56 km
  • 3 semaines sans pédaler…
  • 1 seule nuit en tente
  • 2 nuits à l’hôtel
  • 1 nuit au Croissant Rouge
  • 1 nuit dans une école
  • Tout le reste des nuits en Couchsurfing ou dans des familles qui nous ont accueillis spontanément
  • 2 jours sans douche
  • Aucune roue voilée !
  • 2 contrôles de passeport
  • 1 secousse sismique
  • 4 Kg en plus chacun

Budget

Budget moyen : 5€/ jour pour la vie quotidienne pour 2
Je pense que ce sera difficile de faire moins ! Grace à l’accueil et la générosité de nos hôtes, nous n’avons eu que 2 nuits d’hôtel à Shiraz à payer et très peu de repas. Les taxis notamment à Téhéran auront été notre principal poste de dépense.

  • Prix pour se loger : le seul hôtel qu’on ait fait nous a coûté 20€ la chambre avec PDJ.
  • Prix pour manger : dans un restau, compter 3-4€/ pers pour un plat avec une salade. Côté snacks, sandwichs falafel ou samoussa à moins de 1€. Boissons et glaces à 0,50€.

Nous nous sommes cependant rattrapé sur les visites.

  • Budget total des visites : 105€ pour 2 (y compris l’excursion à Persepolis)
  • Budget total transport : 88€ pour 2 (=tous les trajets réalises en bus)

Pour les cyclo-voyageurs, voyager en bus en Iran avec un vélo est assez facile. Il faut juste donner un billet en plus au conducteur au moment où tu charges les bagages (ça revient à peu près à payer un billet supplémentaire voire 2. A négocier ferme !).

L’état des routes/ conditions de circulation

Même si on n’a pas beaucoup roulé en Iran, l’état des routes est plutôt bon. A part la portion jusqu’à Khoy et celle juste avant Saracks, on a roulé sur de la 2×2 voies.
Nous décernons la palme aux Iraniens des plus mauvais conducteurs !
Quelques illustrations :

  • pour tourner à gauche, on n’attend pas que les voitures qui viennent d’en face et qui vont tout droit, passent.
  • quand on sort d’une place de parking ou d’une petite rue pour s’engager dans la circulation, il est inutile de regarder si la voie est libre.
  • les lignes au sol n’ont à priori qu’une fonction ornementale. Tout comme les clignotants et les rétroviseurs sur les voitures ! Le Klaxon lui joue cependant un rôle clé dans la communication entre conducteurs. De notre côté, c’est comme le Farsi, on n’y a pas compris grand chose !
  • l’âge et le nombre de passagers sur les 2 roues semblent illimités.
  • le sens de circulation pour les 2 roues, motorisés ou non, charrettes et autres embarcations en tout genre, est totalement libre.

Bref, rouler et pédaler en ville est un enfer ! Mais le pire, c’est peut-être d’être un piéton. Pour traverser, il faut slalomer entre les voitures qui ne ralentiront en aucun cas (même quand il s’agit d’enfants ou de mamans avec leur poussette) et qui t’éviteront en te passant à quelques centimètres…

Ce qui nous marqué

  • L’accueil et la générosité des Iraniens. C’est vraiment dommage que le pays pâtisse d’une si mauvaise image alors que les Iraniens font preuve d’une gentillesse incroyable envers tous les étrangers. Nos hôtes auront été remarquables ! Ils ne nous ont pas seulement logés, nourris, blanchis, ils ont pris du temps pour nous faire découvrir leur ville, présenter leur famille, partager leur culture et recettes de cuisine !
  • Les repas se prennent par terre et non à table. Pas facile quand on a du mal à s’asseoir en tailleur comme Nico !
  • Pour boire le thé sucré, on ne met pas le sucre dans la tasse. On le trempe juste puis on le pose sur la langue et on le garde en bouche le temps de boire la totalité du thé.
  • Dans les bus de ville et le métro, des compartiments sont réservés aux femmes. Je dois avouer qu’on a été assez choqués la première fois et que ça nous a fait pensé aux bus aux États-unis où des places étaient réservés aux noirs.
  • Pas question évidemment d’aller à la plage ou à la piscine entre hommes et femmes.
  • Les hommes doivent faire leur service militaire pendant 2 ans. C’est seulement à la fin de celui-ci qu’ils ont droit de se faire faire un passeport.
  • De nombreuses femmes se font refaire le nez.
  • Les iraniens adorent les pique-nique. Les espaces verts (même si c’est un coin d’herbe en bord d’autoroute ou sur un rond-point) sont envahis les soirs d’été.
  • Les iraniens, y compris les jeunes, sont très attachés à leur culture. Ils écoutent tous de la musique traditionnelle et connaissent plusieurs poèmes des grands auteurs perses.
  • Ici, c’est un peu la course aux diplômes. La plupart des jeunes continuent leurs études pour obtenir un master voir un PhD.
  • De nombreux jeunes cherchent à quitter l’Iran pour aller faire leurs études au Canada ou aux États-Unis. Malheureusement cela ne semble possible que pour ceux qui ont de l’argent.
  • Les Iraniens adorent faire voir qu’ils savent parler quelques mots d’anglais. Du coup, ils te crient depuis leur voiture tous les mots qu’ils connaissent et font eux-mêmes les questions/réponses. Ça donne ça : « hello, how are you ? I am fine, thank you! » dit par une seule et même personne !
  • Les entrées pour les monuments sont 10 fois plus chers pour les touristes que pour les iraniens.
  • Parfois, on a eu l’impression d’être des extraterrestres tant on s’est fait dévisager dans la rue (même dans les villes très touristiques).
  • Les iraniens adorent se faire prendre en photo avec des étrangers. On s’est fait arrêté des dizaines de fois sur la route et dans la rue pour être pris en photo avec des gens que tu ne connais pas, en mode on est les meilleurs potes !
  • Et tu as parfois à peine échanger 2 mots avec eux qu’ils te demandent s’ils peuvent être amis avec toi sur Facebook !