Lundi 22 décembre – départ de la capitale direction la mer pour passer noël avec Lili et Danny. Depuis la Turquie qu’on ne l’a pas vu, on a hâte. Les paysages sont plus sympas qu’avant Phnom Penh, plus vallonnés, plus verts, moins habités. On retrouve Lili et Danny par hasard sur la route quelques kms avant Sihanoukville. Et puis, enfin la mer, ça y est, on la voit ! Mais on voit aussi le ciel tout gris… Et quelques minutes après, on sent les premières gouttes de pluie. Quand on pense que ça plait plusieurs semaines qu’on pédale sous un soleil de plomb et qu’il se met à pleuvoir juste au moment où on arrive au bord de la mer, y a de quoi être légèrement irrité. Mais bon on compte sur le fait que le Père Noël va venir avec le soleil dans son traîneau. Arrivés à Sihanoukville, on découvre, sans surprise que 1) la ville n’a aucun charme et 2) on n’est pas les seuls à avoir eu l’idée de passer noël les pieds dans l’eau !

Mercredi 24 décembre – alors que la plupart d’entre vous doivent être en train de courir les magasins pour trouver le cadeau idéal pour la grand-mère, de farcir la dinde ou d’accrocher les dernières guirlandes au sapin, nous on embarque pour l’île de Koh Rong Samloen. Le ciel est encore un peu couvert à notre goût mais le soleil fait quelques timides apparitions. A peine 1h plus tard, on a quitté l’agitation et les buildings moches de Sihanoukville pour le calme et les petits bungalows de notre lodge. On débarque le sourire aux lèvres, en découvrant ce petit paradis, heureux de ce superbe cadeau de Noël. Pas besoin de beaucoup de lignes pour décrire les quelques jours suivants. Notre activité physique va se limiter à quelques brasses dans l’eau chaude, turquoise et transparente et notre activité intellectuelle à savoir si on va plutôt opter pour le hamac ou la chaise longue pour la sieste ! Côté menu de Noël, je vais cependant moins vous faire rêver. Pas de menu spécial au restaurant du lodge et surtout on a déjà bien profité du déjeuner buffet. Résultat on se contente de quelques chips et amuses bouches pour le dîner. Mais le tout arrosé d’une bonne bouteille de Bourgogne acheté spécialement pour l’occasion à Phnom Penh. On est français ou on l’est pas !

Sinon le petit bungalow, enfin c’est plutôt une case, c’est sympa et ça s’intègre bien dans la nature mais ça laisse entrer un peu trop facilement à mon goût les bestioles et insectes. Les autres essaient de me rassurer en me disant qu’avec la moustiquaire, on craint rien. Mais je le suis moyennement quand je découvre une araignée de taille assez conséquente sur le lit de Danny alors qu’il avait déjà mis sa moustiquaire. La nuit est en effet très longue, je suis à l’affût du moindre bruit suspect. Et comme on a le bungalow le plus près de la forêt, il y en a pas mal. Alors que mes colocataires dorment à poing fermé, je me réveille car j’entends clairement que quelque chose s’est tapé l’incruste sans y avoir été invité. Ça coure sur le sol et semble même fouiner dans l’un de nos sacs… Peut-être le père noël qui vient déposer des cadeaux mais j’ai du mal à croire qu’il se déplace aussi vite. Au réveil, pas de cadeau en effet mais le sac à dos de Lili et Danny déchiré probablement par une souris attiré par l’odeur des bananes séchées (ou alors le père noël avait un petit creux!)

Vendredi 26 décembre – c’est déjà l’heure de repartir et autant vous dire qu’on serait bien resté un peu plus longtemps. Le bateau nous laisse d’ailleurs en profiter puisqu’il arrive quasiment à 18h au lieu de 16h comme prévu.