Tout d’abord, un petite parenthèse culture : le nom de la Macédoine est revendiqué, depuis la fin du XIX siècle, par deux peuples différents, les Grecs et les Macédoniens slaves. La Grèce n’accepte pas, en effet, que la République de Macédoine, pays slave, se nomme « Macédoine » au motif qu’historiquement le seul État souverain à porter ce nom fut le royaume de Macédoine des Argéades et des Antigonides dont le caractère hellénique et la langue servent de base aux revendications d’exclusivité de l’État grec moderne sur ce toponyme. Aujourd’hui, la Macédoine désigne la plus grande des dix régions de la Grèce, comprise entre le Nestos à l’est, la chaîne du Pinde à l’ouest, et le mont Olympe au sud. *
Ce qui explique pourquoi les grecs nous reprenaient toujours lorsque nous disions qu’après l’Albanie, nous avions traversé la Macédoine. Mieux vaut donc utiliser le nom de la capitale, Skopje, pour désigner la République de Macédoine quand on s’adresse à des grecs. Vous gagnerez tout de suite leur sympathie !
Lundi 19 mai – notre arrivée en Grèce nous réjouit puisque cela signifie que nous allons retrouver la mer. Malgré notre impatience, nous nous arrêtons pour notre 1ère nuit après seulement 50 km. Le vent ayant eu raison de nous. L’absence d’agglomération nous encourage à opter pour du camping sauvage. Nous trouvons rapidement notre bonheur près d’une voie ferrée. Nous n’avons vu aucun train dans la journée, nous ne devrions donc pas être trop dérangés. Le seul élément qui viendra perturber notre soirée, c’est une voiture dont le chauffeur nous mettra en garde contre des Albaniens qui pourraient nous surveiller et nous trancher la gorge… autant dire qu’après ça, j’ai eu quelques difficultés à m’endormir.
Mardi 20 mai – nous avions prévu d’arriver ce soir à Thessalonique mais comme nous n’avons pas beaucoup avancé hier, il nous reste près de 140 km. Nous avançons bien, au milieu des cultures de cerises notamment mais après quasiment 100 km, la fatigue commence à se faire sentir. Nous nous arrêtons à Giannitsa en espérant y trouver un hébergement mais si la ville compte de nombreux restaurants et bars, aucun camping, ni auberge de jeunesse à l’horizon. Mais la chance va encore une fois nous sourire. Des gens nous invitent à partager leur table au restaurant. Nous goûtons la grapa locale et dégustons du poulpe grillé. Ils nous confirment qu’il n’y a aucun camping dans le coin mais nous proposent de loger dans l’appart situé au-dessus de leur bar. Ils nous expliquent que celui-ci n’est pas utilisé et que c’est assez sommaire. En effet, quand je le découvre, je me dis que ça ressemble plus à un squat ! Nous installons au milieu du salon nos matelas et sombrons dans les bras de Morphée rapidement malgré le bruit du bar.
Nous arrivons à Thessalonique mercredi midi et nous installons dans une charmante auberge de jeunesse située sur les hauteurs de Thessalonique, loin de l’agitation du centre ville. Nous dégustons notre première salade grecque (= un pur moment de bonheur !) et faisons la connaissance d’un italien qui est sur la route du retour après avoir parcouru 32000 km en 1 an… juste le double de ce qu’on a prévu de faire !
1 commentaire pour “Après la Macédoine, la macédoine grecque (rien à voir avec la salade)”
Laisser un commentaireEn effet, le squatt semblait bien flippant avec le mannequin maquillé ! Cool que vous ayez pu dormir sans problème !
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