Vendredi 7 novembre – réveil matinal. Pendant que Nico finit de charger les trikes, je vais chercher des sandwichs… Vous connaissez la musique ! Sauf que cette fois, on part vraiment, direction la gare routière. Avant d’y aller, on s’était quand même renseigné sur le type de bus car on n’en avait pas croisé beaucoup sur la route. On nous a confirmé que c’était un « bus normal » qui faisait la liaison jusqu’à Luang Prabang. En arrivant à la gare, on comprend que bus normal au Laos veut dire mini-bus sans soute… Où on met les trikes dans ce cas-là ? A a mode laotienne = sur le toit ! Autant dire qu’au départ, je suis plutôt réticente à cette idée. Mais quand je vois qu’ils y attachent un scooter, je dis BANCO (bon et puis de toute façon, y avait pas vraiment d’alternative. A part pédaler bien sur !) En route pour 9h de bus ! La route montagneuse et sinueuse est superbe. Mais les quelques 90 km de route en travaux et la pluie abondante nous conforte dans l’idée que le bus était la meilleure solution, la moins galère en tout cas.
Nous avions été surpris, à notre arrivée au Laos, de nous retrouver dans un environnement plus touristique. L’arrivée à Luang Prabang nous fait un choc. Il y a plus de touristes au m2 que de laotiens dans le centre-ville ! Agences touristiques, boutiques de souvenirs, restos classes, bars tendances… Rien de très authentique à première vue. Mais en s’y baladant, on tombe vite sous le charme de cette ville classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Située au confluent de la Nam Khang et du Mékong, Luang Prabang semble appartenir à une autre époque avec ses jolies maisons coloniales. Elle a fait partie des destinations favorites des colons français au début du XXème siècle. Aujourd’hui, boulangeries et bars à vins viennent renforcer son petit côté français. Et pour notre « mois-anniversaire », on a bien l’intention d’en profiter ! On commence donc cette journée du 9 novembre avec croissant, pain au chocolat et baguette ! On la finit avec un verre de vin et un super resto au bord de l’eau. Au menu, pièce de bœuf pour Nico et joues de buffle pour moi. Ça faisait tellement longtemps qu’on avait oublié le goût d’un bon morceau de viande ! Au moment de déguster le dessert, on ne dit plus un mot pendant 10 min : gâteau à la noix de coco, glace au chocolat à tomber et bananes caramélisées (tout ça dans un seul dessert!) Bref vous aurez compris qu’on aura bien profité des plaisirs culinaires de Luang Prabang !
Mais pas que ! On a aussi visité le temple de Xieng Thong, testé le massage laotien, admiré les chutes de Tat Kuang Si, fait un cours de yoga sur les bords du Mekong et assister au tak bat = la procession des moines pour collecter les aumônes. Chaque jour à l’aube, les moines parcourent les rues pour récolter les dons des fidèles, notamment de la nourriture. Par cette cérémonie, ils réaffirment leurs vœux de pauvreté et d’humilité. Par leurs offrandes, les fidèles cherchent à acquérir du mérite pour leur vie future. La quête des boudhistes laotiens est d’acquérir assez de mérite, par leurs actions, pour renaître dans une vie meilleure.
De nombreux laotiens pratiquent également le culte des esprits, supposés habiter tous les éléments naturels. Bien qu’officiellement interdit, on voit très souvent à l’extérieur des habitations des « maisons de l’esprit ». Ce sont des mini-temples très colorés conçus pour accueillir l’esprit local. Les habitants y déposent régulièrement des encens ou des offrandes afin de rendre l’esprit heureux et qu’il ne leurs cause pas d’ennuis. Autre manifestation du culte des esprits : lors de notre trek en forêt, notre guide jetait du riz à destination des esprits avant chaque repas.