Dimanche 16 novembre – à l’approche de Vientiane, on a du mal à croire qu’on arrive dans une capitale. Même s’il y a un peu plus de circulation que dans le nord du Laos, on est loin des routes à voies multiples et du traffic d’Istanbul. Quelqu’un nous avait dit « Vientiane c’est comme Luang Prabang sans les touristes ». Je doute que cette personne ait été un jour à Vientiane car nous, on n’a rien retrouvé du charme de Luang Prabang. Il y a, en effet, de jolies boutiques et cafés qui vendent des choses très séduisantes et très chers. Mais à part ça, pas grand chose d’autre. On passe donc 2 jours à ne pas faire grand chose à part prolonger notre visa de quelques jours. On a, en effet, décidé de ne plus aller au Vietnam pour pouvoir vraiment prendre le temps de visiter le Laos et le Cambodge. Décision difficile à prendre car on rêvait de manger un bobun depuis le début du voyage ! Mais on a eu que des mauvais échos de tous les voyageurs rencontrés, cyclistes et autres, qui étaient passé par le Vietnam et surtout niveau timing, ça aurait fait un peu juste. Donc ça sera pour une prochaine fois.
Mercredi 19 novembre – on quitte Vientiane direction le sud du Laos. Cette fois, la route est vraiment plate. On roule à 19-20km/h de moyenne, un bail qu’on avait pas eu ça ! On passe la barre des 9000 km. Encore quelques coups de pédale avant d’atteindre la dizaine. Au moment de s’arrêter déjeuner, on retrouve par hasard Pascale et Marc, rencontrés juste avant Vientiane. Une belle surprise ! On les croisera à plusieurs reprises sur la route menant jusqu’à Tha Khaek bien que nous ayons des rythmes un peu différents. Ils commencent à pédaler le matin à une heure à laquelle on n’est même pas levés ! Nous sommes toujours contents de les retrouver au moment de faire une pause car la route est un peu monotone. Et côté gastronomie, pas vraiment de quoi se réjouir non plus. Nous qui avions fait du riz sauté notre régime quotidien, nous avons désormais du mal à trouver du riz… Ce qui, je vous l’accorde, paraît complètement inconcevable quand on est en Asie.
Samedi 22 novembre – après 3 jours et demi de route un peu ennuyeuse, des guest-house parfois glauques et des repas peu savoureux et pas assez nourrissants, on a complètement craqué en arrivant à Tha Khaek : hôtel de charme, steak-frites et location d’un scooter ! Bon la location du scooter c’était prévu puisqu’on voulait faire une boucle de quelques jours dans l’est du pays. Et pour le reste, ça nous a fait bien plaisir.
On prend donc la route le lendemain, cette fois motorisés, après une bonne nuit et l’estomac plein ! Les paysages sont bien différents de ceux des derniers jours, plus montagneux, la forêt plus dense. Pour la première nuit, nous faisons étape à Ban Tha Lang où nous profitons d’un bungalow au bord de l’eau. Le coucher de soleil est encore une fois superbe mais les nombreux arbres morts au milieu de l’eau donnent des airs apocalyptiques aux environs. La zone a en effet été inondée suite à la construction du barrage de Nam Theun 2.
Le lendemain, direction Tham Kong Lo pour une expérience hors du commun. C’est en pirogue, seulement éclairé par la lampe torche du guide, que nous pénétrons dans les ténèbres de cette grotte de 7km de long. C’est un peu comme Pirate des Caraïbes à Euro Disney, sans les squelettes et le trésor ! Ceux qui ont peur du noir, s’abstenir ! Seule une partie de la grotte est éclairée (par la région Rhône Alpes d’ailleurs) où nous découvrons à pied stalactites et stalagmites. Retour à Tha Khaek en fin de journée, très contents de cette escapade motorisée mais aussi contents de retrouver Angus et Stella qui sont bien plus confortables que le scooter.
Après avoir lu cet article, vous vous demandez sûrement quel est le rapport avec le titre. A vrai dire, il n’y en a aucun ! Chercher un titre pertinent et aguicheur est un exercice vraiment difficile. Du coup, comme je ne trouvais rien, j’ai décidé de la jouer un peu plus « exotique » pour une fois ! Mais cela m’est venu en pédalant puisque de nombreux animaux gambadent au bord de la route, vaches, chiens, chèvres… Et certains, en particulier les poules, ont le don de traverser juste devant nous. On dirait qu’elles se lancent des défis entre elles pour savoir laquelle est la plus rapide ! Bref, ça nous fait bien marrer, jusqu’au jour où y en a une qui finira empaler sur notre pédalier !
1 commentaire pour “Les poules aiment vivre dangereusement”
Laisser un commentaire« Les poules aiment vivre dangereusement » … ça pourrait être un joli titre de film
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