Après le Turkménistan, on rêvait d’une bonne douche, d’une nuit de 12h dans un vrai lit et d’un bon repas. Mais après avoir passé la frontière, on n’a pas vu de vahinés qui nous attendaient avec des cocktails pour nous féliciter et nous dire qu’il y avait une suite qui était prête avec un lit king size, que le jacuzzi avait été réglé sur 38° et que le Chef était en train de nous préparer un confit de canard avec des pommes de terre salardaises et une tarte au citron meringuée… On n’a pas compris !
On continue donc à pédaler, difficilement, à bout de force après ces derniers jours (faire l’impasse sur le diner parce qu’on avait trop la flemme n’était pas vraiment une bonne idée). Nico commence même à avoir de la fièvre. On arrive à la 1ère ville. Toujours pas de vahinés mais un jeune qui parle pas trop mal l’anglais nous invite chez lui (après avoir demandé l’autorisation à sa mère). Pour le dîner, pas de confit de canard mais une montagne de samossas (dont Nico fera presque une indigestion) avec le padre qui est allongé par terre en train de dormir, la vodka ayant eu raison de lui !
Pour le petit-déj, les samossas refont leur apparition… On décline poliment étant donné qu’on a à peine digéré ceux de la veille et nous rabattons sur le pain.
On arrive à Bukhara en milieu de journée. On est étonnés de découvrir un centre ville sans voiture, calme et qui semble très bien préservé. Étant donné notre état, on commence par dormir une partie de l’après-midi.

Lundi 1er septembre – aujourd’hui, c’est le jour de l’indépendance en Ouzbékistan. On flâne dans la vieille ville et assistons à quelques spectacles.
Programme similaire les 2 jours suivants : visite et sieste. A défaut d’un jacuzzi, je m’offre un hammam. L’endroit ne ressemble en rien à ceux qu’on connaît. C’est tout en pierre avec plusieurs salles voûtées et sans vapeur. Au moment du gommage, l’esthéticienne semble dégoûtée par toute la crasse que j’ai accumulée !

La mosquée Kalon, son minaret et la medersa Mir-i-Arab : le minaret, haut de 47 m, avec des fondations de 10 m de profondeur, repose sur des roseaux qui le protègent des secousses sismiques.

Jeudi 4 septembre – on reprend la route direction Samarcande. La route n’a rien de très plaisant surtout que l’asphalte est loin d’être en très bon état. Nous profitons de très belles étapes gastronomiques sur la route : une boîte de pâté de poulet dont Nico dira que « même un chien n’en voudrait pas » et un paquet de gâteaux le lendemain. On a bien tenté l’option resto mais la visite des cuisines pour voir ce qu’ils avaient à nous proposer nous en a dissuadé…
Côté dodo, difficile de faire du camping car il y a des habitations partout mais surtout en tant que touristes, on est censé se faire enregistrer dans des hôtels. Pas de souci pour le 1er soir. Le lendemain, ça s’avère plus compliqué. Après avoir tourné pendant 2h à la recherche d’un hôtel qui ne semble exister que dans l’imaginaire des locaux, nous décidons de sortir de la ville pour camper. Vu l’état de notre appareil digestif (Nico a les intestins qui ont arrêté de fonctionner normalement depuis notre arrivée en Ouzbékistan et de mon côté j’ai été malade une partie de la nuit), le programme de la soirée : un bol de riz + un Smecta et à 20h, tout le monde au lit ! On se fait finalement inviter, le programme de la soirée, aussi séduisant soit-il, s’en trouve quelque peu perturbé. Ce qui risque d’être encore plus perturbé, ce sont nos intestins. Sur la table, pastèque, raisins et salades de tomate. Quand on voit ça, on se prend 2 cachetons anti-diarrhéique direct ! La visite des toilettes nous a en effet encouragé à mettre tous les moyens de notre côté pour y avoir à aller le moins possible. Situées au fond du jardin, il suffit de suivre l’odeur pour les localiser. En fait, les toilettes ouzbeks c’est l’association du concept des toilettes sèches SANS la sciure de bois et de l’esthétique des toilettes turques SANS la céramique…
Pour contre-balancer tout cet apport en fibres, on mange un maximum de pain. Sauf que quand ils nous sortent un bol de jus de figue chaud, je me dis qu’on est définitivement perdus ! Mais c’était sans compter sur l’effet « aseptisant » de la vodka qui accompagnera la fin du repas. Résultat, une bonne nuit sans aller-retour aux toilettes !