Vendredi 12 décembre – nous voilà au Cambodge, 18ème pays du voyage. Pour ce dernier passage de frontière, ils nous demandent quelques bats en plus du prix du visa à mettre dans leur poche. Mais après de 2 ou 3 non fermes, ils n’insistent pas. La première impression que nous avons c’est le chaos ! Il y a un monde fou qui fourmille entre les 2 frontières dont certains qui tirent d’énormes charrettes. Pour ce premier jour au Cambodge, nous roulons jusqu’à Sisophon. Ces 50 km vont nous paraître plus pénibles que les 140 d’hier. Il y a pas mal de circulation, ils conduisent mal et klaxonnent, on a le vent de face et pas de 7-eleven à l’horizon ! Bref, une journée comme on les aime.

Nous arrivons à Battambang le lendemain. Première activité : la recherche d’un hôtel. C’est parfois plus fatigant que la journée de vélo, surtout quand on y passe quasiment 2h comme aujourd’hui. Battambang faisait partie pour nous des étapes de charme mais au premier abord, on n’est pas vraiment séduit par la ville. C’est vrai qu’il y a de jolis bâtiments datant de l’époque coloniale mais leurs façades sont pour la plupart cachées par les enseignes des magasins. Mais c’est vrai qu’il y a du potentiel. Et avec un peu d’imagination, on peut imaginer, comme Marc, que Batambang sera le nouveau Luang Prabang d’ici quelques années. On dîne avec Pascale et Marc au bord du fleuve dans un boui-boui qui propose des nouilles sautées. Quand je vois la micro-assiette qu’on nous sert, j’ai envie de pleurer ! Si on avait été des enfants de 5 ans, ça aurait pu le faire mais là ça risque pas de combler toutes les calories qu’on a dépensées aujourd’hui ! Résultat après ce premier plat, qui pour nous a fait office d’amuse-bouche, on se délocalise au stand juste à côté pour une une seconde assiette de nouilles. Le lendemain, journée de repos. On visite plusieurs temples et faisons un petit tour en vélo jusqu’à des villages traditionnels Khmers. Palmiers, maisons sur pilotis, c’est plutôt joli.

Les 2 jours de route suivants ne sont pas très plaisants, on frôle la crise de nerfs avec les Klaxons. On a remplacé les pauses glaces par des pauses ananas, pas mal aussi. Côté paysages, c’est un peu monotone. Ça ne l’est pas sur la route. On croise des mobylettes avec des chargements toujours plus étonnants. Des cochons sont ficelés les pattes en l’air à l’arrière des scooters tandis que des poules, encore vivantes (mais sûrement très traumatisées) sont attachées par dizaines la tête dans le pot d’échappement ! Quand on s’arrête, on voit des voitures type Espace qui ont réussi à charger quasiment autant de monde que dans un bus, avec en plus un scooter et tout un tas de cartons. C’est folklo !

On arrive à Kampong Chhang le mardi soir sans avoir prévu d’y faire une pause mais on apprend par un couple de français qu’on peut voir des villages flottants. On décide donc de rester une journée. C’est en pirogue que nous découvrons ces étonnantes habitations. Comme à Venise, notre gondolier mène avec dextérité, à l’aide d’une grande pagaie, notre embarcation au milieu de ces maisons posées sur des bambous flottants. Une découverte inattendue et intéressante.

Vendredi 18 décembre – dernière journée de vélo pour arriver à Phnom Penh. Le vent a tourné et cette fois, on l’a dans le dos. On préfère ça ! On retrouve par hasard Pascale et Marc à une station service. On fait les derniers kms avec eux, dans la poussière. A l’image du Cambodge et au contraire du Laos, Phnom Penh est agitée et bruyante. On commence notre découverte de cette grande ville par le temple Ounalom et le Palais Royal. Majestueux et coloré. On profite d’être dans une capitale pour s’offrir une soirée à l’occidentale : Burger King et ciné ! Le soirée a bien failli tourner à la catastrophe quand un mec à moto essaie d’arracher l’iPad des mains de Nico alors qu’il était en train d’indiquer la route au chauffeur de tuk-tuk. Car oui, mieux vaut être équipé d’une carte de la ville pour être sur que votre chauffeur vous emmène au bon endroit ! Le lendemain, direction le marché russe. Appelé ainsi car les Russes le fréquentaient souvent pendant la période vietnamienne. Nous achevons notre séjour à Phnom Penh par une journée d’inactivité quasi-totale. Mais ce soir, on sort ! On retrouve Betty, une néo-zélandaise qui vit ici et qu’on a rencontré via WarmShower. Elle nous emmène dans le quartier le plus animé et le plus touristique. On profite d’une vue superbe sur le fleuve et la ville depuis un bar situé sur le toit d’un hôtel. Puis on dîne au night market de noodles et de salade de papaye. Pour rentrer, même besoin de tuk-tuk, Betty nous ramène sur son cargo bike. À 2 sur le porte-bagage, on ne passe pas inaperçu dans les rues de Phnom Penh.