Mercredi 18 juin – après plusieurs jours de pause, on a les mollets qui commencent à ramollir, il est temps de reprendre la route ! Cette fois, nous évitons la sortie d’Istanbul en prenant un ferry jusqu’à Bursa. Les premiers coups de pédale sont éprouvants. Il fait une chaleur écrasante et ça grimpe pour sortir de Bursa. Pour la première fois du voyage, je me demande si je serais capable d’arriver au bout de notre périple dans ces conditions-là…
Après 1h, nous avons atteints les beaux quartiers situés sur les hauteurs de Bursa. Nous rêvons de nous faire inviter dans l’une de ces superbes villas. Malheureusement ça n’arrivera pas ! Nous avions perdu l’habitude ces derniers temps de nous demander là où nous allions dormir. Mais la question va être vite résolue grâce à un groupe de cyclistes qui nous indiquent un camping. Pelouse accueillante et douche bienfaisante pour cette 1ère nuit ! Halime, qui habite en face du camping, nous fait découvrir le charmant village de Misikoï. Nous la retrouvons le lendemain pour prendre un petit-déjeuner (qui pour nous ressemble plus  à un apéro avec son assortiment de tapas salés !) au bord de la rivière.

Les journées passent et se ressemblent : routes droites, 2×2 voies avec pas mal de circulation, pauses glaces, sieste aux heures les plus chaudes et camping dans les stations essence. On en a fait tellement que je pense éditer un guide sur les meilleurs stations ! Par exemple, c’est chez Shell que vous trouverez les toilettes les plus propres ; chez PO, on nous a toujours offert un chaï… En tout cas, on y est toujours bien accueillis et ils sont toujours OK pour qu’on plante notre tente dans leur pelouse impeccable.

Après 5 jours de camping dans les stations essence (et de toilette très partielle…), nous sommes heureux de retrouver le confort d’un appartement à Ankara où nous sommes accueillis par Ozlem et Tamer (nos hôtes Warmshower). Nous leur faisons découvrir les saveurs françaises en cuisinant des tomates farcies et un clafoutis aux cerises. Je ne sais pas qui apprécie le plus ce repas, eux ou nous !

Nous profitons de cette escale à Ankara pour débuter la course aux visas. Nous entamons les démarches pour le visa ouzbek que nous espérons ensuite récupérer à Téhéran. Première visite à l’ambassade pas des plus évidentes étant donné qu’il ne parle quasiment pas anglais… Nous y faisons la connaissance de Mark, un cycliste anglais, en pleine chasse aux visas pour les Stan.

Vendredi 27 juin – nous reprenons la route reposés et propres, direction la Cappadoce ! Les paysages sont semblables à ceux traversés avant Ankara : un vaste plateau, légèrement vallonné, qui culmine à 1000m d’altitude (nous assurant ainsi une certaine fraicheur) et recouvert de vastes cultures. Seul le lac Tuz, 2nd plus grand lac de Turquie, vient perturber ce paysage uniforme avec son épaisse couche de sel immaculée.